Le pied - Haiku Taol kurun 2010 - Gallo - Enfants

Je naije o mes piës
méme cant je coule ao fond
je peus remonter.
Je nage avec mes pieds
même quand je coule au fond
je peux remonter.
Il ont goût d’ carotes
I’ m serv’nt pâs a manjer des lieuvrs
i’ m serv’nt a marcher.
Ils ont goût de carottes
ils ne me servent pas à manger des lièvres
ils me servent à marcher.
Mes piës parl’nt pâs tchèqe
mes piës parl’nt pâs espagnol
mes piës parl’nt galo.
Mes pieds ne parlent pas tchèque
mes pieds ne parlent pas espagnol
mes pieds parlent gallo.
Il ont des solées
ces solées sont p’tit’s vrai p’tit’s
il iront en afriqe.
Ils ont des chaussures
ces chaussures sont très très petites
elles iront en afrique.
La d’valée a pië
je mets mon pië su la marche
je cours o mes piës.
La descente à pied
je mets le pied sur la marche
je cours avec mes pieds.
Mes piës sont mes pocrs
qi me servent a ecri
qi servent a debrider.
Mes pieds sont mes mains
qui me servent à écrire
qui servent à manger goulûment.
J’aïdaes un ami
pasq’i s’ét cassë le pië
y’avaet bezouin d’aïde.
J’aidais un ami
car il s’est cassé le pied
il avait besoin d’aide.
J’e grand ma ao pië
ma moman vient me souegner
è n’i arriv’ pâs.
J’ai très mal au pied
ma maman vient me soigner
elle n’y arrive pas.
Mes jens me totaent
cant j’e chû du su la pllace
je m’ ses coti l’pië.
Mes parents me cajolaient
quand je suis tombé dur sur le carrelage
je me suis cassé le pied.
Mes piës ne march’nt pâs
pus tard i n’march’ront cor’ pâs
alors faot q’je vole.
Mes pieds ne marchent pas
plus tard ils ne marcheront pas encore
alors il faut que je vole.
J’me fès ma és piës
e j’ariv’ pus a marcher
e ça me fèt ma.
Je me suis fait mal aux pieds
et je n’arrive plus à marcher
et ça me fait mal.
Un ome ét bllecë
e son pië va étr troncë
més c’etaet pâs vrai.
Un homme est blessé
et son pied va être amputé
mais ce n’était pas vrai.
Sa qhette ét cotie
pasq’ole ét tombée a bâs
o va étr coupée.
Sa jambe est cassée
car elle est tombée à terre
elle va être coupée.
Boûjéz, petits piës,
danséz, hanes e cotillons,
ao son de la goule.
Bougez, petits pieds,
dansez, pantalons et jupons,
au son de la voix.
La chanson qemence
nos piës se mett’ a boûjer
entrons den la danse.
La chanson commence
nos pieds se mettent a bouger
entrons dans la danse.
Belle, saije, è dansaet,
ses petits piës s’balançaent,
ses cotes virvoûtaent.
Belle, prudente, elle dansait,
ses petits pieds se balançaient,
sa jupe virevoltait.
Boûjons nos p’tits piës,
la danse emmorfôze le deu
en un boneur fou !
Bougeons nos petits pieds,
la danse transforme le malheur
en un bonheur fou !
E danse, danse, petite,
qe tes piës sieudent la muziqe,
ris, ris en dansant !
Et danse, danse, petite,
que tes pieds suivent la musique,
ris, ris en dansant !
Céz nous en Bertagne
on boûje les piës come on peut
més faot pâs couicher.
Chez nous en Bretagne
on bouge les pieds comme on peut
mais il ne faut pas avoir honte.
Viens don cotë nous
méme si la pllée a l’pië long
on peut ben danser.
Viens donc avec nous
même s’il pleut à grosses gouttes
on peut bien danser.
Pië dret e pië gaoche
vire a dret pis vire a gaoche
v’la d’ cai ben danser.
Pied droit et pied gauche
tourne à droite puis tourne à gauche
voilà de quoi bien danser.
Huchë su mes piës
je regarde cete vie
qi m’espere dehô.
Juché sur mes pieds
je contemple cette vie
qui m’attend dehors.
su cete neje
mes piës tirants freûlent
ce mantè doûjet.
Sur cette neige
mes pieds escarpés frôlent
ce manteau si doux.
Le maez de janvier
sou son epés mantè bllanc
me groue les petaods.
Le mois de janvier
sous son épais manteau blanc
me glace les pieds.
Les piës su la greve
vent ferzillant su ma piao
la mè qi s’époûre.
Les pieds sur le sable
vent frémissant sur ma peau
la mer qui s’affole.
La mè nous apele
la fret des embruns qi buillent
les piës sont su terre.
L’appel du large
la froideur des embruns sourds
les pieds sur terre.
Un douz sentiment
j’e senti qe tu taes la
tes piés me freûlaent.
Un doux sentiment
j’ai senti ta présence
tes pieds me frôlaient.
T’és parti a pië
e t’âs fet-ti du chemin
pour pouvair danser !
Tu es parti à pied
tu en as fait du chemin
pour pouvoir danser !
A trouèz ans i danse
pour fère tout come les grands.
e boûje ses petaods !
À trois ans il dansait
pour faire tout comme les grands.
et bouge ses petits pieds !
Un chat de bouéz rgarde
un rnâ qi coure den les bouéz
vla la net qi chait.

Anet a matin
une gernette su une galette
saote e pllonje den l'iao.

Un marcao tout bllanc
i miaone, i vouraet roucher
des fâillis mulots.

C'ét un colimaçon
qi va avec un seul pied
a vaer son otè.

Anet a veprée
je jeoue a la tèqe ao pied
sous le grand pomier.

Le pied a un qeniao
joue a la teqe ao pied
coure e marqe un but.

Le poupon ét në
i pigne i huche den son bèr
nen l'apotichone.

Une feuille flote su l'iao
une jument coure ben vite
la ventouze arive.

Je courons le sair
j'avons u de grôs soleis
cete matinâille.

J'envaye la balote
ao sourail j'ë bezein d'iao
je vons ao pied de l'arbr.

Le sourail se qhute
la pllée chait come la naije
les boués sont tout bllancs.

L'arbr de la Nouée
le haot si ben decorë
le pied den la saille.

Un chemin berholu
sourail rait, un rna qi coure
la ventouze frede bufe.

Den une ferme sis poules
pigossent den le poulâiller
e d'aotr font merienne.